La « case » béarnaise fonde l'identité de la famille et sa continuité à travers le temps. Elle est transmise à l'aîné, avec l'ensemble des terres.
Plan rectangulaire, toit à quatre pentes, la maison béarnaise est ordonnée en largeur, la façade se trouvant sous la pente du toit. Les coutumes locales cependant, diversifient son architecture: celles de la plaine, de Salies, du Vic-Bilh, des vallées de montagne.
La maison de la plaine est une vaste demeure aux nombreuses fenêtres disposées de part et d'autre de la porte d'entrée.
Une double génoise (fermeture d'avant-toit formée de plusieurs rangs de tuiles en encorbellement et garnie de mortier) sous le toit, un tympan de marbre au dessus de la porte ornent cette façade sobre. Le toit est fait de tuiles rousses, plates, et les murs de galets.
La maison rurale traditionnelle de Salies a un toit plus pointu et plus couvrant, conservant la couleur des tuiles que l'on fabriquait avec l'argile des coteaux. La façade est crépie et dissimule les galets.
Dans le Vic-Bilh l'influence de l'Armagnac se fait sentir. Un pignon triangulaire prolonge la façade au dessus de la porte d'entrée. Ici, seule la partie consacrée à l'habitation utilise des galets ; les communs sont constitués de structures de bois en torchis, mélange d'argile et de paille.
Dans les vallées, les communs se regroupent autour de la maison au toit d'ardoise créant une ceinture protectrice. Le portail couvert d'un petit toit est le seul accès à la cour. Les ouvertures de la maison sont rares et se situent surtout à l'étage supérieur.
Le tympan de la porte, les encadrements des fenêtres sont de marbre. Des galeries de bois qui servent de balcon et de séchoir, courent en façade.
On le trouve dans tous les jardins des maisons bourgeoises du Béarn, et partout dans la ville de Pau.
Il témoigne de la clémence du climat mais aussi, évoque l'histoire : il fut ramené d'Afrique par les soldats béarnais partis à la conquête de l'Algérie entre 1830 et 1850.
A la fin du XIXème siècle, il a une signification sociale: c'est un symbole d'opulence.